Les personnes transgenres s’identifient dans un genre qui ne correspond pas à leur sexe assigné à la naissance. Les adolescents transgenres peuvent être confrontés à des défis particulièrement complexes, notamment en termes d’acceptation de soi et de soutien de la part de leur famille et de leur entourage.
L’infirmière scolaire peut être le premier professionnel de santé que les adolescents transgenres rencontrent. Elle propose un soutien émotionnel, physique et psychologique. Elle peut contribuer à créer un environnement scolaire sûr et inclusif pour eux. Ce rôle est essentiel dans la prise en charge des adolescents en questionnements autour de leur identité de genre.
31 mars 2023 : La journée internationale de visibilité transgenre, aussi connue sous le nom de TDoV pour Trans Day of Visibility célèbre chaque année les personnes transgenres pour faire prendre conscience des discriminations qu’elles subissent au quotidien.
Missions d’éducation
Les missions éducatives de l’infirmière scolaire sont cruciales pour les élèves, les enseignants et les parents sur les questions liées à l’identité de genre et aux besoins des adolescents transgenres. Elle fournit des informations fiables sur les soins médicaux de la transition, tels que l’accompagnement psychologique, la prise d’hormones, voire la chirurgie si l’élève se questionne. Elle sensibilise la communauté scolaire aux défis et aux problèmes rencontrés par les adolescents transgenres, pour prévenir toute discrimination et stigmatisation. Dans le cadre du CESCE, ainsi que des séances d’éducation à la sexualité obligatoires, les actions auprès de l’ensemble des élèves sont à élaborer pour prendre en compte ces aspects.
Gestion des soins de santé
Les adolescents transgenres peuvent avoir des besoins spécifiques en termes de soins de santé. L’infirmière scolaire travaille avec les familles, les médecins et les autres professionnels de santé pour garantir que chaque élève reçoive les soins appropriés. Cela peut inclure la coordination des soins médicaux et psychologiques, ainsi que la surveillance de la prise de médicaments et des effets secondaires potentiels.
En septembre 2021, le Ministre de l’Éducation nationale a publié une circulaire (à consulter en cliquant ici) clarifiant la conduite à tenir pour les chefs d’établissement et la communauté éducative. En résumé, les principes majeurs sont :
– accueillir, écouter, protéger et accompagner les élèves et leurs familles,
– respecter et faire respecter le cadre légal sur les discrimination, le harcèlement, et les agressions éventuelles,
– autoriser l’utilisation d’un prénom d’usage et des pronoms du genre auquel s’identifie l’élève, seulement avec l’accord des responsables légaux,
– mettre en œuvre des actions de prévention contre les LGBTphobies.
Soutien émotionnel
Dans des phases de transitions qui peuvent être difficiles à vivre, l’écoute et le soutien sont primordiaux. La relation d’aide que met en place l’infirmière scolaire permet d’accueillir les préoccupations, l’expression des expériences, et de leur fournir les ressources. L’infirmière contribue également à créer un environnement scolaire favorable à l’épanouissement, en veillant au respect de la sécurité et de l’inclusion. Elle travaille avec la communauté éducative au sens large, et en particulier les enseignants et les chefs d’établissement, pour mettre en œuvre des politiques et des pratiques qui respectent et protègent les droits des élèves transgenres. Les associations sont des partenaires extérieurs de soutien aux adolescents, et de participation aux actions de sensibilisation en classe.
Les associations :
Association nationale transgenre
Carte des associations locales en France
Les adolescents transgenres ont besoin d’un soutien et d’une compréhension supplémentaires de la part de leur environnement scolaire, et l’infirmière scolaire joue un rôle clé dans la fourniture de ce soutien.
En France, la transphobie est un délit puni par la loi :
– harcèlement sexuel en raison de l’identité sexuelle,
– discrimination en raison de l’identité sexuelle,
– injures, diffamations,
– aggravation de la peine applicable pour un crime ou un délit aux infractions commises en raison de l’identité de genre vraie ou supposée.
Les auteurs d’une discrimination encourent des peines pouvant aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45.000 d’amende . Si, en outre, les auteurs de l’infraction ont agi comme agent public ou comme responsable d’un lieu accueillant du public, les peines peuvent être portées à 5 ans d’emprisonnement et 75.000 € d’amende.
