8 mars, journée internationale des femmes.
Représentations de la profession infirmière
Les infirmiers et infirmières sont des professionnel·les de santé qui portent le poids d’un sacerdoce. Devenir infirmier·e est une vocation dans l’imagerie commune, alors que la formation est universitaire. On constate une incompréhension sur les représentations de la profession entre les différentes générations : le dévouement des anciennes se heurte à un esprit plus cartésien des plus jeunes.
Le mouvement féministe a dénoncé les inégalités sociales et professionnelles entre les hommes et les femmes, il faudra attendre les années 2000 pour que le législateur s’en empare. Mais l’ascension de la profession d’infirmière – considérée comme un métier de femme – est lente.
Stéréotypes infirmiers
Les stéréotypes doivent être démontés, l’éducation est à revoir, pour un réel changement de comportement.
Les représentations se construisent dès la petite enfance, avec les jouets proposés, les livres, les dessins-animés…
L’orientation professionnelle élaborée au fil de la scolarité, prend en compte les résultats scolaires. C’est à ce stade où l’Éducation nationale joue un rôle important. Malgré une évolution des mentalités dans le rapport genré aux professions, la sectorisation des métiers masculins ou féminins est toujours ancrée.
Les hommes représentent seulement 13,41% de la profession infirmière, mais ils sont 32,36% à exercer comme infirmier spécialisé en anesthésie, une spécialité plus valorisée dans l’imaginaire collectif.
Et l’avenir ?
On peut se questionner sur la revalorisation de notre profession.
Faut-il améliorer la parité en amplifiant la masculinisation la profession ? Ou bien le soin doit-il rester majoritairement au féminin ? Comment mettre en œuvre cette masculinisation tout en garantissant les droits des femmes ?
À nous tous·tes de nous interroger collectivement.
L’égalité femmes-hommes a son ministère :
https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/accueil
Illustration : le stéthoscope véhicule souvent une image « médicale », comme un attribut masculin, et peut donner lieu à des situation cocasses, mais bien sexistes.