Lorsqu’on évoque le métier d’infirmière scolaire, on pense immédiatement aux infirmeries des collèges et des lycées. Pourtant, l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur offrent d’autres possibilités, notamment au sein des Services de Santé Étudiante (SSE). Ces structures, souvent méconnues, jouent pourtant un rôle essentiel dans l’accompagnement des étudiants en matière de santé et de prévention.
Un service de santé dédié aux étudiants
Les Services de Santé Étudiante sont des dispositifs spécifiques destinés aux étudiants de l’enseignement supérieur. En 2023, ils ont remplacé les Services Universitaires de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé (SUMPPS) afin d’améliorer l’accès aux soins et de renforcer les actions de prévention. Installés au sein des établissements universitaires, ils permettent aux étudiants de bénéficier d’un accompagnement médical sans avance de frais, grâce au tiers payant.
L’organisation des SSE repose sur trois grands axes. La prévention occupe une place centrale, avec des actions de sensibilisation sur la santé mentale, les addictions ou encore la contraception. L’accès aux soins de premier recours constitue un autre pilier, avec des consultations médicales, des soins infirmiers et un accompagnement psychologique adapté aux besoins des jeunes adultes. Enfin, ces services assurent une veille sanitaire, notamment pour les étudiants les plus vulnérables, qu’il s’agisse de jeunes en rupture de soins, en situation de précarité ou en situation de handicap.
Une organisation différente du second degré
Contrairement aux infirmeries des collèges et lycées, les Services de Santé Étudiante relèvent de la responsabilité administrative du président de l’université. Sur le plan professionnel, l’encadrement des soignants est assuré par un médecin, ce qui implique une organisation différente et une dynamique de travail spécifique.
Les infirmières qui exercent en SSE intègrent une équipe pluridisciplinaire qui peuvent se composer de médecins, de psychologues, de diététiciens et d’assistantes sociales. Cette collaboration permet d’apporter une réponse globale aux besoins des étudiants et de proposer un suivi adapté à cette population spécifique. L’accompagnement en santé mentale est un enjeu majeur, et aussi la gestion des comportements à risque que certains étudiants peuvent adopter.
Les actions de prévention menées en SSE couvrent des thématiques telles que la contraception, les infections sexuellement transmissibles, la consommation de substances psychoactives ou encore la nutrition et la santé du sport. Ces interventions permettent d’accompagner les jeunes adultes dans leurs habitudes de vie et de prévenir certaines problématiques de santé spécifiques à la vie étudiante.
Un autre type de poste pour les infirmières scolaires
Travailler en SSE représente une opportunité d’élargir ses compétences tout en restant dans le champ de la prévention et de l’accompagnement des jeunes. L’écoute des besoins exprimés, l’orientation vers des parcours de soins adaptés et la mise en place d’actions de sensibilisation font partie des missions essentielles de l’infirmière exerçant dans ces structures.
L’accès à ces postes se fait principalement par le concours d’INFENES, qui permet une affectation en SSE soit dès le début de carrière, soit après plusieurs années en établissement scolaire. Il est également possible d’être recruté en contrat à durée déterminée directement par les universités.
Les Services de Santé Étudiante offrent ainsi un cadre d’exercice différent des infirmeries classiques, tout en permettant aux infirmières scolaires de continuer à travailler auprès d’un public jeune. C’est une alternative intéressante pour celles et ceux qui souhaitent changer de poste, tout en conservant une approche centrée sur la prévention et l’accompagnement en santé.
Retrouvez tous les épisodes du podcast
« Devenir infirmière scolaire » :
