La 19e semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose se déroule du 6 au 12 mars 2023.
L’endométriose est une maladie chronique qui affecte environ une femme sur dix en âge de procréer. Bien que cette maladie soit fréquente, elle est souvent mal diagnostiquée et mal prise en charge, ce qui peut avoir des conséquences importantes sur la qualité de vie des femmes touchées. L’infirmière scolaire est souvent le premier point de contact pour les élèves qui ont des problèmes de santé.
Physiopathologie
Présence anormale d’endomètre (paroi interne de l’utérus hormonodépendant éliminé lors des règles) en dehors de l’utérus (ovaires, ligaments utéro-sacrés, intestins, vessie) entrainant une inflammation.Symptomatologie
Les 5 D se répétant chaque mois à la même période, ayant un impact sur la vie personnelle du fait de l’intensité des douleurs :
– Dysménorrhées
– Douleurs pelviennes chroniques
– Dyspareunie
– Dysurie
– DyschésiePeut aussi être asymptomatique, se découvrant lors d’une consultation pour infertilité.
Diagnostic confirmé par l’imagerie médicale.Traitement
Anti-inflammatoires et antalgiques principalement.
Évalué selon l’impact sur la qualité de vie.
Hormonothérapie pour empêcher les règles.
Traitement chirurgical par le retrait des lésions.
L’injustice de la douleur
Les douleurs chroniques, et parfois intenses que l’endométriose provoquent ont des conséquences sociales et scolaires importantes. L’absentéisme a un impact sur les apprentissages, et la chute des résultats augmente le risque de décrochage scolaire. Le retentissement psychologique doit être pris en compte : perte de l’estime de soi, difficultés d’acceptation de son propre corps, risque de dépression… Dans le respect du secret professionnel, l’infirmière doit permettre à l’équipe enseignante de prendre en compte la situation de l’adolescente dans la globalité et la complexité de cette pathologie.
L’infirmerie : une ressource supplémentaire
Lieu apaisant et sécurisant par définition, l’infirmerie peut offrir un espace de repos en cas de crise aigue. L’infirmière scolaire aide à gérer les symptômes de l’endométriose : administration de médicaments dans le cadre d’une prescription médicale, conseils sur la gestion de la douleur et des crampes menstruelles, aide à la gestion de la fatigue et du stress… Au-delà des soins pour la prise en charge des symptômes, le lien entre l’élève et l’infirmière contribue à améliorer l’état de santé.
Les adolescentes peuvent éprouver de la gêne ou de la honte à parler de leurs symptômes avec leurs parents ou leurs amis, mais elles peuvent se sentir plus à l’aise de les aborder avec l’infirmière de leur établissement. En tant que professionnelle de santé, elle peut poser des questions pertinentes sur les symptômes et orienter vers un médecin si nécessaire. Elle sait fournir des informations précieuses sur l’endométriose et ses symptômes, ce qui peut aider l’adolescente à mieux comprendre sa condition et à chercher des ressources pour accéder à un traitement. Ses missions lui permettent aussi de coordonner les soins entre les professionnels de santé et d’assurer un suivi régulier pour garantir la réponse aux besoins de l’élève.
La sensibilisation pour arme
L’infirmière scolaire aide à sensibiliser les adolescents, les parents et les enseignants à l’endométriose. En menant des actions d’éducation à la santé, on peut améliorer la compréhension de ces symptômes et de leur impact sur la qualité de vie des femmes touchées. En plus de favoriser la reconnaissance des signes évocateurs par les patientes, cela contribue à réduire la stigmatisation entourant l’endométriose et à favoriser un environnement de soutien pour les adolescentes atteintes de la maladie.
Plus tôt l’endométriose est diagnostiquée et prise en charge, meilleures sont les chances de réduire les symptômes. L’infirmière scolaire se trouve alors à une place stratégique pour déceler les signes évocateurs de la maladie. Elle sait aussi accompagner les adolescentes pour être mieux équipées pour gérer leur maladie et améliorer leur qualité de vie.
En 2022 le ministre des Solidarités et de la Santé a présenté la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, qui vise à mieux informer la population, mieux diagnostiquer et prendre en charge les femmes atteintes d’endométriose et développer la recherche sur cette maladie.
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Les associations :
