L’une des grandes questions qui se posent aux lauréates du concours d’infirmière de l’Éducation nationale concerne leur première affectation. Une fois le concours réussi, comment savoir où l’on va travailler ? Quels sont les critères à prendre en compte pour choisir un poste en adéquation avec son projet professionnel ? Cet article propose un éclairage complet sur les possibilités d’affectation et les perspectives de mobilité au sein du ministère de l’Éducation nationale.
Les priorités d’affectation définies par l’administration
La circulaire des missions précise que certaines structures sont prioritaires dans l’attribution des postes. Il s’agit notamment des internats, des lycées professionnels et des établissements situés en réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP+).
Avant d’être affectées, les nouvelles infirmières doivent attendre la fin du mouvement des titulaires, qui se déroule entre mai et juin. Ce mouvement permet aux infirmières déjà en poste de formuler des demandes de mutation. Une fois ces mutations actées, le rectorat établit la liste des postes vacants, qui seront ensuite proposés aux lauréates du concours, généralement à partir de la fin juin.
Les différents types de postes en santé scolaire
Les infirmières scolaires peuvent être affectées dans plusieurs types d’établissements. Les collèges concentrent la majorité des postes. Dans certains cas, ces postes sont inter-degrés et incluent une intervention dans les écoles primaires du secteur. Les lycées, qu’ils soient généraux, technologiques ou professionnels, constituent une autre possibilité. Chacun présente des spécificités en termes d’accompagnement des élèves et de besoins en santé. Enfin, bien que plus rares, des postes existent dans l’enseignement supérieur. Intégrés aux services de santé étudiante (SSE), ces postes sont davantage tournés vers la prévention et le suivi de santé des étudiants.
Le choix du poste repose sur plusieurs critères. La distance entre le domicile et l’établissement, le type de public accueilli, les conditions de travail ou encore la possibilité d’un logement de fonction sont des éléments à prendre en compte avant de formuler ses préférences. Une bonne préparation en amont permet d’être réactif une fois la liste des postes disponibles publiée.
Comment se déroule l’affectation des lauréates du concours ?
Chaque académie applique ses propres modalités d’affectation des lauréates. Certaines envoient directement une liste de postes aux nouvelles infirmières, tandis que d’autres organisent des réunions pour présenter les établissements et recueillir les vœux des candidates. Dans tous les cas, il est recommandé de prendre contact avec le rectorat, d’échanger avec les infirmières en poste et, si possible, de visiter le logement de fonction le cas échéant, avant de formuler son choix.
Refuser un poste peut avoir des conséquences importantes. En effet, une candidate qui refuse son affectation risque de perdre le bénéfice du concours. Avant d’en arriver à cette décision, il est conseillé de discuter avec les services du rectorat pour trouver une solution alternative, si cela est envisageable.
Changer de poste après la première affectation
Une fois en poste, il est possible d’évoluer vers un autre établissement grâce au mouvement des mutations. En principe, une infirmière doit rester au moins trois ans avant de pouvoir demander une mobilité. Toutefois, des dérogations existent en cas de raisons médicales ou de rapprochement familial. Les académies peuvent aussi proposer des réajustements qui leurs sont propres.
Changer d’académie relève d’une autre procédure. Il faut d’abord obtenir l’autorisation de rejoindre une nouvelle académie via le mouvement inter-académique. Une fois acceptée, l’infirmière peut participer au mouvement intra-académique pour choisir son futur poste.
Par ailleurs, les infirmières scolaires qui sont déjà fonctionnaires dans une autre administration peuvent demander un détachement pour intégrer l’Éducation nationale. Ce détachement est un droit après la réussite au concours. Il nécessite simplement l’envoi d’un courrier au directeur des ressources humaines de l’administration d’origine.
Anticiper pour mieux préparer son avenir professionnel
Le choix du premier poste d’infirmière scolaire est une étape clé qui influence le début de carrière. Même si l’affectation repose en partie sur des impératifs administratifs, une bonne connaissance du fonctionnement du mouvement des postes permet de mieux anticiper et d’optimiser ses choix.
Enfin, la mobilité est toujours possible après quelques années d’exercice. Il est donc essentiel d’envisager son parcours à moyen et long terme pour évoluer dans les meilleures conditions possibles au sein de l’Éducation nationale.
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