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L’illettrisme, en parler pour avancer

Mot d’ordre de la 10ème édition des journées nationales d’action contre l’illettrisme (JNAI) qui se tiennent du 8 au 15 septembre 2023. 

Des journées nationales d’action

Cette initiative vise à sensibiliser pour réduire la stigmatisation, briser ce tabou, mobiliser les acteurs, plaider en faveur de politiques éducatives adaptées, promouvoir des actions concrètes.

L’illettrisme, l’analphabétisme

L’illettrisme c’est l’incapacité de lire, d’écrire, de comprendre un texte simple pour des personnes ayant été scolarisé en France. Ces difficultés se répercutent sur la santé, tant sur le plan physique que psychologique.

L’analphabétisme concerne les personnes qui n’ont jamais été scolarisées. Les élèves non francophones arrivant en France suivent la formation FLE (français langue étrangère) pour apprendre le français.

7 % de la population adulte âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France est en situation d’illettrisme, soit 2 500 000 personnes en métropole.

Les répercussions sur la santé 

L’illettrisme peut être source de stress, d’anxiété, de stigmatisation, d’humiliation, d’exclusion. Il peut entrainer une faible estime de soi, un manque de confiance.

La place de l’infirmière de l’Éducation nationale

Sa mission s’inscrit dans la politique générale éducative qui est de contribuer à la réussite des élèves et des étudiants. Elle permet de détecter précocement les difficultés susceptibles d’entraver leur scolarité.

Les enseignants peuvent constater une lecture hésitante, des erreurs fréquentes de compréhension, des difficultés à déchiffrer des mots. L’infirmière peut écarter l’hypothèse d’une déficience sensorielle, par la réalisation d’un dépistage auditif et visuel.

Des troubles secondaires peuvent se développer, comme des troubles du sommeil, une agressivité, des troubles somatiques… L’enseignant peut solliciter l’infirmière ou le médecin de l’Éducation nationale pour un examen de santé.

Les lacunes en lecture et en écriture identifiées, un soutien approprié est à mettre en place, ayant pour objectif d’aider les élèves à surmonter leurs difficultés.

Le travail en équipe

L’infirmière travaille en équipe avec les partenaires institutionnels (enseignants, psychologues scolaires, médecins de l’Education nationale, CPE, directeur d’école ou chef d’établissement…) et les partenaires extérieurs, comme les orthophonistes par exemple.

Lors d’un soutien individuel aux élèves par l’écoute, l’accompagnement du développement des compétences psycho-sociales, l’infirmière contribue à la réussite scolaire et à la prévention de l’illettrisme.

La prévention par l’École

L’École prévient l’illettrisme en dépistant les difficultés scolaires, en proposant une aide pédagogique, en orientant vers des professionnels institutionnels ou extérieurs spécialisés.

Elle prévient également la pauvreté, le manque d’accès à une éducation de qualité, la discrimination, facteurs sociaux souvient constatés dans les situations d’illettrisme.  

Ressources documentaires
https://www.education.gouv.fr/la-prevention-et-la-lutte-contre-l-illettrisme-l-ecole-7538
https://eduscol.education.fr/862/agir-contre-l-illettrisme
http://www.anlci.gouv.fr/

Par Brigitte Accart

Infirmière, 40 ans à l'Éducation nationale.