Le mot d’ordre du Sidaction 2024 met l’accent sur les cris de colère – et de plaisir – qui ont émaillé ces trente années de lutte contre le VIH. Cette édition se déroule du 22 au 24 mars 2024, et appelle à ne pas arrêter ces combats.
Un constat toujours difficile
190 000 personnes vivaient avec le VIH en 2021 (BEH, n° 24-25, nov. 2022), et environ 5 000 personnes ont découvert leur séropositivité VIH en 2022. Parmi ces nouveaux diagnostics, 14 % sont concernent des jeunes de moins de 25 ans (données publiées Santé publique France, novembre 2023).
Une prévention insatisfaisante
Violences sexuelles, homophobie, risque de VIH et autres IST, l’éducation à la sexualité auprès des jeunes est plus que jamais nécessaire. Trois séances annuelles d’éducation à la sexualité, du CP à la terminale, sont imposées par la loi du 4 juillet 2001 relative à l’IVG et à la contraception, dite loi Aubry-Guigou. Selon un rapport publié en juillet 2021 par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR), seuls 20 % des collégiens et 14 % des lycéens ont effectivement accès aux trois séances annuelles d’éducation à la sexualité.
Les raisons de cette insuffisance sont nombreuses : manque de formation du personnel éducatif, difficultés organisationnelles aux divers échelons (ministère, rectorats, établissements scolaires), manque de compréhension du sujet par une grande partie de la population, voire opposition hostile des milieux les plus conservateurs.
Au vu de ces constats inquiétants, plusieurs associations associées dans l’opération Cas d’école, ont ainsi saisi le tribunal administratif de Paris pour obliger l’État à faire respecter la loi de juillet 2001. En novembre 2023, un collectif issu de la société civile a présenté au Sénat son livre blanc « pour une véritable éducation à la sexualité ». Il y émet 46 recommandations visant à assurer le déploiement effectif de cet enseignement, tant sur les plans organisationnel, financier, éducatif que culturel. Selon Hélène Roger, directrice du pôle Analyse et plaidoyer à Sidaction, « il s’agit désormais de rendre ces recommandations opérationnelles et de mettre en place une stratégie pour les promouvoir ».
Une place pour l’infirmière scolaire
Au cœur des établissements scolaires, l’infirmière n’est pas qu’une simple distributrice de médicaments ou de pansements. Elle est aussi une figure bienveillante et accessible, à l’écoute des adolescents et de leurs questionnements, parfois intimes.
Lors des interventions en classe ou des entretiens individuels qu’elle mène, l’infirmière scolaire s’engage à créer un climat de confiance et de sécurité. Sa neutralité, son absence de jugement et son ouverture d’esprit permettent aux jeunes de s’exprimer sans crainte et d’aborder des sujets sensibles liés à la sexualité. Elle délivre des conseils avisés sur les moyens de se protéger et oriente les jeunes vers les structures de dépistage et de soins adaptées.
Plus qu’une simple source d’informations, l’infirmière scolaire offre un soutien individualisé et bienveillant aux jeunes qui en ont besoin. Elle les accompagne dans leurs démarches et répond à leurs questions avec une attention particulière, contribuant ainsi à leur épanouissement personnel et à leur bien-être.
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