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Annonce des assises de la santé scolaire 2025

La Ministre de l’Éducation nationale a annoncé la tenue des Assises de la santé scolaire le 14 mai 2025. L’objectif affiché vise à réaffirmer le bien-être des élèves comme une priorité de la politique éducative. Avant ce rendez-vous, deux mois de concertations sont planifiés, afin d’identifier les leviers d’amélioration de la santé scolaire et des services sociaux au sein de l’Éducation nationale.

🔍L’essentiel à retenir
📅Assises de la santé scolaire prévues le 14 mai
🗣️2 mois de concertation nationale avec tous les acteurs
🖥Enquête du Ministère en ligne jusqu’au 14 avril
📄Projet de réforme et de renforcement de la santé scolaire

Une concertation en amont pour mieux comprendre les enjeux

Élisabeth Borne, a donné le coup d’envoi d’un processus de concertation destiné à préparer ces assises. L’ambition est d’associer l’ensemble des acteurs du système éducatif à la réflexion autour du rôle des personnels sociaux et de santé, et des moyens à leur disposition pour renforcer leur action.

Pendant deux mois, syndicats et représentants des différentes professions concernées – médecins, infirmiers, assistants de service social et psychologues de l’Éducation nationale – seront reçus par l’administration. Les discussions, menées dans un cadre à la fois multilatéral et sectoriel, doivent permettre de mieux cerner les attentes et de dégager des axes de réforme concrets.

Outre ces échanges institutionnels, une consultation un peu plus élargie a été annoncée. Un questionnaire individuel devrait être diffusé auprès de tous les personnels de l’Éducation nationale ainsi qu’aux parents d’élèves, afin de recueillir leurs observations sur les besoins en matière de santé scolaire. La parole des élèves devrait être analysée dans le cadre des travaux du Conseil national de la vie lycéenne (CNVL), qui s’est saisi de la question du bien-être scolaire.

Accédez au questionnaire en cliquant ici.

Par ailleurs, la Direction générale de l’enseignement scolaire (DGESCO) doit organiser une tournée dans trois académies cibles, pour analyser et discuter des pratiques actuelles en matière de santé scolaire. Ces déplacements doivent favoriser l’étude des problématiques spécifiques à ces missions au sein de l’École.

Réarmer la médecine scolaire : quelles perspectives ?

Les Assises de la santé scolaire ambitionnent de dresser un état des lieux précis de la situation actuelle et d’esquisser des pistes d’amélioration. L’enjeu est double pour la rue de Grenelle : valoriser les métiers du soin et du social au sein de l’Éducation nationale et optimiser leur organisation afin d’assurer une meilleure prise en charge des élèves.

L’un des sujets centraux abordés sera l’attractivité des professions. La médecine scolaire souffre d’un déficit chronique de praticiens, rendant difficile l’accès des élèves à un suivi médical régulier. De même, le rôle des infirmiers et des assistants sociaux dans l’accompagnement des élèves ne semble pas écarté des réflexions, telles qu’elles ont été présentées pour l’heure.

Le pilotage de la santé scolaire sera également questionné. Actuellement, la gestion de ces services oscille entre des logiques centralisées et déconcentrées, soulevant des interrogations sur leur efficacité et leur adaptation aux besoins locaux.

Enfin, une volonté affichée est d’accorder une place particulière à la santé mentale des élèves. Déclarée grande cause nationale en 2025, cette thématique doit occuper une place majeure dans les débats. Le but est d’identifier les actions concrètes à mettre en œuvre pour améliorer la détection, l’accompagnement et la prise en charge des troubles psychiques chez les jeunes.

Des mesures attendues pour une transformation durable

Les conclusions de ces Assises donneront lieu à l’annonce de mesures visant à impulser une transformation en profondeur de la santé scolaire explique Élisabeth Borne. Selon ses premières déclarations, en collaboration avec Catherine Vautrin, la ministre de la Santé, l’objectif est de « réarmer la médecine scolaire », en renforçant les effectifs et en dotant les équipes des outils nécessaires à l’exercice de leurs missions. À l’issue des Assises, il a été annoncé que l’ensemble des mesures retenues seraient rendues publiques.

Au-delà des intentions, la réussite de cette refonte dépendra de la capacité du gouvernement à traduire les attentes recueillies en actions concrètes. Dans un contexte tendu, la question des moyens financiers et humains devrait sans doute se trouver au cœur des discussions, tout comme la mise en place d’un cadre de travail qui permette aux personnels de santé de mener leurs missions.

Par Alexandre Faure-Maury

Infirmier de l'Éducation nationale depuis plus de 10 ans, sur divers types de postes et aujourd'hui en inter-degrés.