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2 octobre : journée de la non-violence

La journée internationale de la non-violence est célébrée le 2 octobre, jour anniversaire de la naissance de Mahatma Gandhi, chef du mouvement pour l’indépendance de l’Inde et pionnier de la philosophie et de la stratégie de la non-violence. Elle est l’occasion de diffuser un message éducatif de non-violence.
Les infirmières de l’Éducation nationale sont des acteurs essentiels, dans la prévention de la violence et la diffusion de messages éducatif de non-violence.

Pour l’OMS

La violence est définie par l’Organisation mondiale de la santé comme étant « l’utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à l’encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d’entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès. »

L’école, un deuxième lieu de vie

Les élèves vivent pleinement dans la société. Ils ne sont pas soustraits des violences, aux origines multiples : internationales, sociales, économiques, familiales, culturelles…
Les établissements scolaires sont le deuxième lieu de vie des enfants et des adolescents. Un « effet miroir » peut se manifester.

Les consultations infirmières à l’Éducation nationale

Au sein des EPLE, elles assurent les soins et l’écoute.
Leur présence, leur écoute active, le secret professionnel, permettent aux jeunes de venir se faire soigner, de parler, voire d’exploser lors de fortes contrariétés. C’est un espace essentiel, lieu où des maux peuvent s’exprimer en mots.
Un enfant violent est souvent un enfant en souffrance. C’est ainsi qu’un jeune peut confier, exprimer des violences vécues, ressenties ou craintes.
Leur activité quotidienne reflète le climat de l’établissement, des tensions, des stress, des problématiques sociales, familiales.
Par leur place au sein de l’équipe éducative, elles peuvent désamorcer, prévenir des violences en gestation, orienter vers des structures adaptées.

Elles réalisent des bilans infirmiers.
Lors des bilans infirmiers, un lien s’instaure permettant d’évoquer, en toute confiance, les relations familiales, les difficultés scolaires, sociales, éducatives…

La prévention par l’éducation

L’article R.421-20 du code de l’éducation prévoit la mise en place d’un plan de prévention des violences, incluant un programme d’action contre toutes les formes de harcèlement, dans tous les établissements scolaires.

Dans le cadre du CESCE, des actions préventives individuelles et/ou collectives auprès des jeunes, mais aussi des équipes éducatives (parents et personnels) peuvent être élaborées et mises en œuvre.
La communication éducative par la transmission de connaissances, de valeurs, de compétences (développement de l’estime de soi, accompagnement vers l’autonomie…) apparaît comme un outil indispensable. Elle va permettre de favoriser la parole, le dialogue plutôt que la violence physique ou verbale, un rapport de force ou de domination.

L’orientation vers des professionnels extérieurs

Les infirmières entendent ce qui se joue dans l’esprit des jeunes en termes de frustration, de souffrances, de violence et d’espoir. Combien d’enfants, à l’image parfaite en classe, vivent en réalité des horreurs, qui leur donnent souvent envie de tout casser puisqu’ils n’ont plus rien à perdre, et par contre à gagner en termes d’image auprès de leurs camarades qui les définiront comme des leaders.
Ces témoignages confiants des élèves permettent une expertise diagnostique et analytique puis une orientation pour une prise en charge par des professionnels extérieurs.
L’écoute bienveillante, la relation de confiance permet une aide à la parentalité, un accompagnement des familles en difficultés, voire l’acceptation puis la mise en place d’une aide extérieure plus spécifique à la problématique présente.

Pour aller plus loin : visitez cette page sur le site eduscol.

Par Brigitte Accart

Infirmière, 40 ans à l'Éducation nationale.